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Washington offre 50 millions $ pour la capture de Nicolas Maduro

Les États-Unis, qui n’avaient pas reconnu en janvier la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro sous le gouvernement de Joe Biden, ont annoncé jeudi avoir doublé de 25 à 50 millions de dollars la prime offerte pour son arrestation. Le dirigeant est inculpé par la justice américaine pour trafic de drogue.

« Aujourd’hui, le ministère de la Justice et le département d’État annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information menant à l’interpellation de Nicolas Maduro », a déclaré sur X la ministre de la Justice Pam Bondi. La prime précédente s’élevait à 25 millions de dollars.

Le 10 janvier dernier, dix jours avant l’investiture de Donald Trump, l’administration Biden avait dénoncé le « simulacre » et le caractère « illégitime » de la réélection de Maduro, intervenue six mois plus tôt. À l’époque, le secrétaire d’État Antony Blinken et le département du Trésor avaient imposé de nouvelles sanctions à Caracas, tout en portant la prime de 15 à 25 millions de dollars pour toute information permettant de le traduire en justice.

Washington estimait alors que Nicolas Maduro avait « clairement perdu l’élection présidentielle de 2024 » et « n’avait pas le droit de prétendre à la présidence ». Malgré cette contestation, le chef de l’État, soutenu par l’armée et une administration loyale, avait prêté serment pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie qualifiée de « coup d’État » par l’opposition, qui revendique la victoire au scrutin.

La récompense désormais portée à 50 millions de dollars vise toujours toute information menant à l’arrestation de Maduro et de son ministre de l’Intérieur, afin qu’ils soient jugés pour « trafic de drogue et corruption », selon Washington. Ces accusations, formulées dès 2020 à la fin du premier mandat de Donald Trump, portent notamment sur leur implication dans un réseau de « narco-trafic » international.

Le ministère de la Justice et le parquet fédéral de New York, qui ont déjà fait condamner plusieurs ex-dirigeants latino-américains, accusent Maduro d’être à la tête d’un cartel ayant expédié, en deux décennies, des centaines de tonnes de drogue vers les États-Unis pour des centaines de millions de dollars.

Les autorités américaines, et Pam Bondi l’a réaffirmé jeudi sur les réseaux sociaux, soupçonnent ce cartel d’avoir collaboré étroitement avec l’organisation armée colombienne des FARC, considérée par Washington comme « terroriste ». La ministre accuse en outre Maduro d’avoir travaillé avec le gang criminel vénézuélien Tren de Aragua et le cartel mexicain de Sinaloa.